21h : Il nous reste deux kilomètres à parcourir ; il va bientôt falloir planter la tente, la nuit commence à tomber et il risque de pleuvoir à nouveau. Nous ne voudrions pas le faire sous la pluie, à la frontale… Maïlys souhaite s’arrêter pour s’installer, craignant qu’il se mette à pleuvoir. J’insiste pour que l’on se rapproche le plus possible du rocher : je veux vraiment arriver au but. Après tout ce chemin parcouru, l’idée de ne pas pouvoir apercevoir le rocher le soir même et de dormir à côté n’est pour moi pas envisageable et cela me motive à accélérer le pas. Jusqu’à là, il y avait de nombreux spots où il était possible de planter la tente (on a aperçu une dizaine de tentes au maximum le long du trajet) mais désormais il n’y a aucun terrain herbeux et plat… C’est une course contre la montre risquée qui commence, à la recherche de l’endroit parfait, au risque de rebrousser chemin si on ne le trouve pas.
Lors de ces deux derniers kilomètres, le chemin est rocailleux, et entouré de petits lacs, le paysage est quasiment dépourvu de toute végétation, ce qui donne une atmosphère très spéciale, un peu lunaire.