Boucle à vélo en Bourgogne : entre vignobles, forêt et balade au fil de l'eau

Aujourd’hui je vous emmène en Bourgogne, dans le département de la Côte D’or, près de Dijon, pour une boucle en vélo de 50 kilomètres. J’ai créé cet itinéraire pour pouvoir découvrir différents types de paysage en une journée. En effet, la la plupart des balades que j’ai trouvées se contentaient essentiellement de longer le canal, parcourir la Réserve Naturelle ou de parcourir la Route des Grands Crus et j’avais envie de faire tout cela dans la même journée. Nous avons fait cette balade en un après-midi (de 14h30 à 19h sans trop de pauses) mais elle peut très bien se faire plus tranquillement à la journée avec une pause pique-nique dans les vignobles, au milieu de la forêt ombragée ou, le long des canaux.

J’ai retracé sur la carte ci-dessous le trajet que nous avons emprunté. Nous sommes partis de Dijon pour un premier tronçon (en orange) le long des vignes, puis à travers la montagne, la forêt et les routes de campagne (en bleu) avant d’entamer la dernière partie de cette boucle le long du canal de Bourgogne et des écluses pour finir au lac Kir de Dijon (en violet).

Pour un premier aperçu de la balade en vidéo, c'est ici !  Sinon, je vous présente ci-dessous cette boucle en vélo, étape par étape.

J’ai volontairement commencé cette boucle par la Gare de Dijon, pour montrer l’accessibilité de cette randonnée en vélo pour les personnes arrivant par le train. Rappelons que Dijon n’est qu’à 1h30 de Paris en TGV. Cependant, si vous venez en voiture, je vous conseille de vous garer sur la route entre Dijon et Chenôve, pour éviter le centre ville et stationner rapidement et gratuitement. Nous nous sommes garés pour notre part à Chenôve.

Cette première partie part donc de Dijon jusqu’à Gevrey-Chambertin et emprunte la mythique Route des Grand Crus de Bourgogne en passant par quelques uns des plus grands châteaux de Bourgogne.

De Dijon à Chenôve, il y a 5 kilomètres en agglomération puis on aperçoit les premières vignes et à partir de là, on se plonge véritablement dans un paysage de campagne. On emprunte alors des routes de terre parallèles à la voie principale pour se confondre dans les vignes et expérimenter ce paysage viticole. De nombreux cerisiers parsèment la route, et on en profite pour en goûter quelques unes.

La seconde étape est la ville de Marsannay-La-Côte, réputée pour la première appellation Côte de Nuits. En plus de visiter son château de 1990 associé à un domaine viticole de 34 hectares, il est possible de se rendre dans sa maison du Patrimoine proposant sous forme d’exposition un témoignage sur la vie quotidienne des vignerons bourguignons.

Nous longeons les vignes et traversons des petits villages typiques, comme Couchey, avec sa table d’orientation et son joli point de vue, ou encore Fixin, où l’on trouve un parc-musée à la gloire de Napoléon, un lavoir et une petite église romane (dans le hameau voisin à Fixey).

Nous arrivons à Gevrey Chambertin, village étape majeure de la route des Grands Crus jouissant d’une réputation mondiale et prestigieuse pour ses Grands Vins dont le plus renommé est le Chambertin. On y trouve notamment le château de Gevrey-Chambertin, un château fort médiéval du XIᵉ siècle et son domaine viticole de 2,3 hectares.

A la sortie de Gevrey-Chambertin, il est temps de prendre à gauche, pour la prochaine étape de cette jolie virée.

Cette nouvelle étape commence par une belle montée de plusieurs kilomètres à travers la Réserve Naturelle Nationale Combe Lavaux ‐ Jean Roland, formée de combes issues de l’érosion (sortes de falaises abruptes) et de forêts. Le paysage est magnifique et contraste avec la route des Grands Crus que l’on vient de quitter.

Cette Réserve est la première Réserve naturelle de Côte d’Or et la quatrième de la région Bourgogne, parmi un réseau des 343 Réserves Naturelles classées. Elle est délimitée au Sud par la Combe Lavaux et au Nord par la combe de Brochon. Entre les deux, on retrouve plus de 500 espèces de plantes qui constituent un quart de la flore bourguignonne dont une espèce unique au monde : la biscutelle de Dijon, une petite fleur jaune.

Après être sortis de la Réserve naturelle, on longe les champs et on traverse des petits villages adorables comme Chamboeuf, avant d’arriver au tout petit village de Clémencey. Une fois là-bas, il faut faire attention et bifurquer juste avant l’Eglise (place Camille Simonin) pour rejoindre un chemin de terre inaccessible aux voitures.

Ce chemin pittoresque d’une dizaine de kilomètres vous fera passer à travers champs et forêts, loin de la circulation et au plus près de la nature. Peu avant d’arriver au canal de Bourgogne, nous reprenons un axe routier assez calme longeant les champs et arrivons quelques kilomètres plus loin au bord du canal de Bourgogne.

Nous voilà donc à Fleurey-sur-Ouche, le point de départ de notre troisième et dernière étape consistant à parcourir le canal de Bourgogne. Pour la petite histoire, le canal de Bourgogne vient du projet de construire une voie d’eau marchande qui permettrait de relier la Manche à la Méditerranée via les bassins Seine et Saône, un projet qui a mûri durant deux siècles, avant de connaître un début de réalisation sous le règle de Napoléon. Long de 242 kilomètres avec 190 écluses, c’était un véritable défi humain et économique. Le plus grand challenge étant l’alimentation en haut. A l’origine, 57 prises d’eau alimentaient le canal. Six lacs artificiels retiennent encore aujourd’hui les réserves nécessaires à son fonctionnement.

Le trajet est plat et assez agréable, entre le canal sur notre droite et la forêt sur notre gauche, ce qui rend le paysage enchanteur. Plusieurs écluses se trouvent sur notre chemin, ainsi qu’un pont sur lequel nous nous sommes amusés à grimper (accessible depuis la forêt).

A travers la forêt, une rivière, parallèle au canal, longe la route ; il et possible de s’y arrêter pour se baigner ou faire une pause au bord de l’eau.

A Velars-sur-Ouche, on retrouve plusieurs spots sympathiques pour la baignade en rivière. Tout à côté, un supermarché et une boulangerie, permettent d’acheter un petit encas et quelques boissons fraîches bien méritées…

Nous continuons de longer le canal jusqu’à la ville satellite de Plombières-Lès-Dijon faisant miroiter son clocher de tuiles vernissées. L’ancien port fluvial est transformé désormais en halte nautique. L’ensemble a des airs de marina. C’est la promenade de santé et de proximité de tous les Dijonnais, à pied, en rollers ou à vélo. La nature se fait moins présente au fur et à mesure que l’on arrive au Lac de Kir.

Le Lac de Kir est un lac artificiel à l’entrée de Dijon. Traversé d’ouest en est par les eaux de l’Ouche, il constitue le seul plan d’eau de l’agglomération. C’est un endroit très agréable où vous pouvez terminer cette journée par un apéro ou un barbecue le long des les berges (des barbecues sont à disposition). Si vous êtes tentés, je vous conseille dans ce cas de vous garer en début de balade au Lac de Kir. Sinon, retour donc à la case départ, en longeant les berges du lac puis le long du canal, en admirant de nombreuses oeuvres de street art.

Et voilà, la boucle est bouclée ! On est épuisé mais heureux, les paysages traversés sont vraiment magnifiques, surtout par cette belle journée ensoleillée.

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